C’est avec un grand plaisir que nous avons reçu en interview, Stéphanie Rivière, Présidente de l’association Lire Écrire Agir à la Réunion (LEAR), une association qui se charge de la lutte contre l’illettrisme à l’Île de la Réunion.
Libre comme Lire accueille avec grand plaisir Du vent dans les mots, une nouvelle petite association bien implantée dans son quartier où elle embarque joyeusement les habitants dans des aventures littéraires, poétiques et sensibles.
Les propositions les plus belles
Philosopher au collège, inviter chez soi une lectrice et une musicienne, et ses voisins, pour des lectures à domicile écrire un recueil de nouvelles qui font frémir, se former à la lecture à voix haute, écouter des poésies chuchotées à travers des tuyaux, se glisser sous un tipi pour lire, danser avec un texte lu les pieds dans l’herbe, envoyer un message rédigé sur la carte postale créée avec une illustratrice, pousser la porte d’une librairie avec le chèque-lire offert
et tant d’autres aventures à partager avec les mots, les artistes et les penseurs invités par Du vent dans les mots !
Des propositions à chaque fois tout aussi enthousiasmantes qu’exigeantes, reposant sur des collaborations avec des professionnels reconnus, et prenant place dans les différents lieux de vie du quartier : au pied des tours, sur le marché, dans les parcs, les centres sociaux et la médiathèque bien sûr, les salles d’attente des PMI et ailleurs aussi. Mais toujours, ou presque, à Lille Sud, le quartier populaire “derrière le périph'” où est bien implanté Du vent dans les mots.
Pour les habitants du quartier de Lille Sud
Et c’est une des caractéristiques essentielles de cette association, qui nous semble particulièrement remarquable, à Libre comme Lire : se concentrer sur un territoire bien défini, y multiplier les propositions autour des mots, nouer des liens forts avec des habitants qui reviennent, d’atelier en atelier, amènent leurs amis, s’en font de nouveaux, entrent dans des lieux culturels où ils ne pensaient pas avoir leur place mais où ils retrouvent des intervenants bien identifiés, connus, appréciés.
La richesse du travail des “petites associations de quartier”
Lorsque la lecture n’a pas été offerte comme une évidence dans la famille, que les mots font peur, que les médiathèques semblent réservées à d’autres, il y a bien un travail d’apprivoisement progressif qui doit se faire. Celui-ci réclame du temps, des rencontres multiples et variées, avec des approches différentes, dans des lieux différents, des partenaires d’aventure divers. À la fois pour que chacun, selon sa sensibilité propre, ait la possibilité de faire un jour l’expérience singulière qui lui servira de déclic, mais aussi parce que la valeur que nous attribuons à une activité (comme la lecture, l’écriture) nait en bonne partie du regard positif que portent sur elles ceux en qui nous nous reconnaissons.
C’est tout l’intérêt du travail de celles que nous appelons avec beaucoup d’admiration les “petites associations de quartier” : instaurer progressivement un rapport à la lecture et aux mots naturel et enthousiaste grâce à un travail de partage à la fois dense et varié. Du vent dans les mots en offre un exemple remarquable.
La Réunion a un probléme endémique d’illettrisme. Olivier Hugard, correspondant de l’Agence Nationale de Lutte contre l’Illettrisme (ANLCI) nous explique pourquoi.
Un deuxième beau succès pour notre opération “La Lecture, un trésor à partager”, que nous sommes très heureux de vous raconter.
Objectif : sensibiliser et engager les élèves en faveur de la lecture
Au collège Lavoisier, l’objectif et le mode d’action ont été les mêmes qu’au collège Anne Frank. Tout d’abord, les élèves du Conseil de Vie Collégienne ont été sensibilisés à la réalité des inégalités d’accès à la lecture, ont découvert le travail de plusieurs associations, puis ont choisi celle qu’ils désiraient soutenir. C’est ensuite l’ensemble du collège qui s’est mobilisé pour vendre des cases de tombola, et réunir une somme conséquente, remise lors d’une petite cérémonie au cours de laquelle l’élève “meilleur vendeur de cases” a été récompensé d’un bon d’achat dans une librairie indépendante voisine, avant le tirage au sort du gagnant de la tombola.
L’association Signes de sens : un choix logique pour les élèves du collège Lavoisier
Signes de sens déploie dans les médiathèques des espaces EJA, c’est-à-dire qu’elle installe de jolis meubles remplis de livres pour enfants adaptés à toutes les formes de handicap, et qu’elle forme les bibliothécaires pour que soient bien repérés et largement utilisés ces ouvrages de l’Édition Jeunesse Accessible : livres accompagnés d’une vidéo à mimer, livres en “facile à lire, facile à comprendre”, livres sonores, livres aux syllabes en couleurs alternées… bref, des livres qui permettent à tous les enfants, quel que soit leur handicap, de rêver, apprendre, découvrir, réfléchir !
Or, parmi les élèves du CVC, une jeune fille a un membre de sa famille porteur d’un handicap. Et puis, l’établissement accueille en son sein une classe pour élèves malvoyants. Les élèves du collège Lavoisier ont donc voulu partager avec un public fragile auquel ils sont particulièrement sensibles le trésor qu’est, pour eux, la lecture.
Un dispositif EJA de Signes de sens
Une opération qui s’inscrit dans une dynamique de lecture plus large
Car au collège Lavoisier, on aime lire ! Avec le “quart d’heure lecture” pour tout le collège, un défi lecture pour les sixièmes, un concours de critiques littéraires pour les cinquièmes, des rencontres avec des auteurs dans une résidence d’écrivains… les initiatives de la professeure documentaliste, des professeurs de lettres, et au-delà, de tous les personnels ne manquent pas pour susciter le plaisir de lire. Ainsi, la “mission tombola” a semblé tout à fait naturelle à des élèves convaincus des bienfaits de la lecture et de la nécessité que tous y aient accès.
Élèves du collège Lavoisier ayant participé à l’opération
Faire se rencontrer associations et établissements scolaires, pour ouvrir de nouvelles pistes
Et la mission a été parfaitement accomplie ! Mais l’histoire ne s’arrêtera sans doute pas là. En effet, Sébastien Sellier, le directeur de développement de Signes de Sens qui a reçu ce chèque, tout épaté par l’engagement des élèves, les a invités à venir découvrir son association, bien sûr, mais il est venu aussi avec une nouvelle proposition pédagogique qui a bien intéressé tant la professeure documentaliste que madame la Principale : un jeu sérieux mettant en scène une jeune fille sourde qui veut créer sa chaine YouTube… de quoi en apprendre beaucoup tant dans le domaine de l’éducation aux médias et à l’information que dans celui du handicap1. Gageons que la collaboration entre Signes de Sens et le collège Lavoisier n’en est qu’à ses débuts !
Et c’est bien là un autre motif de satisfaction pour Libre comme Lire, dont vous connaissez le crédo : les associations de lecture font un travail formidable, qui mérite d’être connu, reconnu et soutenu ! En s’emparant généreusement d’une opération en faveur d’une association, les enseignants découvrent également que ces associations peuvent elles aussi les aider dans leurs missions. Et ce sont la lecture et la citoyenneté qui ont tout à y gagner !
Promis, promis, on vous en reparle bientôt !
Et si vous nous aidiez à aider la lecture ?
Intéressé pour faire la même action dans votre établissement scolaire ? Contactez-nous !
Juliette Campagne est la fondatrice de l’association Lis avec moi et elle est également lectrice. Dans cette interview, réalisée par Yann Gourvenec, elle répond à 3 questions sur la lecture aux personnes âgées dans les EHPAD. Découvrez comment lire à haute voix est vecteur de lien social, de joie et de partage, dans des établissements où parfois la morosité surplombe la vie en communauté.
fable-Lab rejoint Libre comme Lire. Nous sommes très heureux d’accueillir cette nouvelle association, qui s’est donné comme mission de favoriser l’émancipation par les mots.
Fable pour les histoires, Lab pour toutes les manières de les raconter
Chez fable-lab, on n’est jamais à court de créativité. L’association est autant une structure d’animation d’ateliers de promotion de la lecture et de l’écriture qu’un fab-lab qui conçoit et réalise les outils nécessaires à cette promotion.
Et puisque nous souhaitons la bienvenue à fable-Lab, c’est l’occasion de présenter cette activité créative avec Bienvenue, un imagier illustré de 200 mots à destination des exilés. Bienvenue existe notamment en français-urkainien et peut être téléchargé librement en cliquant ici . N’hésitez pas à relayer l’information auprès de toutes les structures qui accueillent des réfugiés.
L’envie de partager pour que l’expression soit à la portée de tous
Centrée sur les personnes et l’histoire propre à chacune d’entre elles, fable-Lab défend l’idée que trouver les mots pour bien se raconter est une manière de se libérer d’une place que la société pourrait nous assigner. C’est aussi un excellent moyen de développer une meilleure estime de soi. Voilà pourquoi l’expression tient une place aussi importante que la lecture et l’écriture dans les projets de fable-Lab.
Créée en Seine-Saint-Denis et très active dans ce département, fable-Lab vient d’ouvrir une antenne en Haute-Loire. L’association souhaite permettre à ses idées d’essaimer en offrant un accès libre aux ressources qu’elle développe. De quoi sans doute créer de nombreux ponts avec les autres membres de Libre comme Lire.
Accueillir et mettre en valeur toutes les langues
Avec ses imagiers personnalisés et le projet langues connectées, fable-Lab aide à améliorer l’expression en français tout en valorisant la langue maternelle de chacun et chacune. Car la diversité est une richesse pour la société.
Jouer avec la lecture dans l’espace public
fable-Lab a imaginé Cache-cachées, des parcours de lecture et d’écriture dans l’espace public. fable-Lab propose déjà 8 itinéraires dans 5 villes de Seine-Saint-Denis (l’Île-Saint-Denis, Saint-Denis, Saint-Ouen, Epinay, Stains) et espère pouvoir demain vendre ses parcours à des acteurs qui souhaitent eux aussi initier une nouvelle façon d’explorer la ville.
Cette jeune association portée par une équipe bluffante de dynamisme a reçu en 2020 un prix de l’inspiration en économie sociale et solidaire de la part de la Fondation Crédit Coopératif.
Nous lui souhaitons toute la réussite qu’elle mérite !
Et voici un nouvel épisode de notre série “3 Questions à…3, avec cette semaine 3 questions à Irène, responsable de la formation des donneurs de voix, de l’association la Bibliothèque sonore de Lille.
Les bibliothèques sonores proposent des livres ou des textes lus à hautes voix pour les personnes médicalement empêchées de lire. Irène Lautier nous explique comment sont formés les bénévoles de son association qui offrent leurs lectures en “voix humaine”.
“3 questions à…” : la première série de vidéos de Libre comme Lire
Retrouvez toutes les semaines une courte interview d’un membre d’une de nos associations partenaires.
L’objectif, bien sûr, est de vous faire découvrir, de la bouche de leurs créateurs ou animateurs, le travail de ces associations, afin de mieux comprendre à quel public elles s’adressent , comment elles travaillent sur le terrain, pourquoi elles le font, et avec quels résultats…
Mais il s’agit aussi de profiter de leur expertise et de leur expérience pour interroger des idées reçues, questionner des fausses évidences, ouvrir de nouveaux points de vue sur des questions plus générales, toujours liées à la lecture. Quel intérêt de lire à des bébés ? Apprendre à lire le français, pour un étranger, est-il particulièrement difficile ? Quelle différence entre illettrisme et analphabétisme ? Et bien d’autres encore…
Cette nouvelle proposition est rendue possible par l’engagement et la curiosité de Yann Gourvennec , dirigeant de la société Visionary Marketing, un des sponsors de Libre comme Lire. Merci à lui !
Un nouveau concert Billy Symphony. Concert pour les jeunes composé à partir de la BD sans paroles de David Perimony au Nautilys, rue Kléber Locquet à Comines (59) // il reste des places, c’est gratuit – Réservations : 06 22 67 59 98. (plus d’infos)
Samedi 25 juin & dimanche 26 juin 2022 dans le cadre des 26èmes RV de la Bande dessinée d’Amiens organisées par On a Marché sur la Bulle, du Pôle BD Hauts-de-France. (plus d’infos)
Le 8 juin à Toulouse : Partir en Livres
Rencontre professionnelle
Amener le livre là où on ne l’attend pas avec un public qui n’y a pas toujours accès, tel est l’objectif principal de l’opération nationale Partir en Livre. Piloté par l’association du Festival du Livre Jeunesse Occitanie sur le territoire de Toulouse Métropole, nous vous proposons une matinée de réflexion autour de la place du livre et de la lecture en accueil de loisirs.
Dans le cadre de Partir en Livre, beaucoup de structures de loisirs accueillent des auteurs, des bibliothé- caires dans leurs murs. Mais comment inscrire cette action dans la durée ? Se servir de ce formidable outil qu’est le livre au quotidien dans un accueil de loisirs ? Et surtout, pourquoi ?
A Toulouse (33), 1 allée Jacques Chaban-Delmas Arche Marengo – salle 804 Métro Ligne A – Matabiau
Et voici un nouvel épisode de notre série 3 Question à, avec cette semaine 3 question à Luce Guillem de l’association la CLÉ.
Les personnes étrangères qui arrivent en France et qui ne savent pas lire en français sont-elles analphabètes, illettrées, allophones ?
Parmi toutes les préoccupations qui, on l’imagine bien, sont celles d’une personne, ou d’une famille, qui arrive en France, quelle place a la lecture ?
Apprendre à lire le français quand on est étranger est-il difficile ?
“3 questions à…” : la première série de vidéos de Libre comme Lire
Retrouvez toutes les semaines une courte interview d’un membre d’une de nos associations partenaires.
L’objectif, bien sûr, est de vous faire découvrir, de la bouche de leurs créateurs ou animateurs, le travail de ces associations, afin de mieux comprendre à quel public elles s’adressent , comment elles travaillent sur le terrain, pourquoi elles le font, et avec quels résultats…
Mais il s’agit aussi de profiter de leur expertise et de leur expérience pour interroger des idées reçues, questionner des fausses évidences, ouvrir de nouveaux points de vue sur des questions plus générales, toujours liées à la lecture. Quel intérêt de lire à des bébés ? Apprendre à lire le français, pour un étranger, est-il particulièrement difficile ? Quelle différence entre illettrisme et analphabétisme ? Et bien d’autres encore…
Cette nouvelle proposition est rendue possible par l’engagement et la curiosité de Yann Gourvennec , dirigeant de la société Visionary Marketing, un des sponsors de Libre comme Lire. Merci à lui !
Et voici le programme !
Retrouvez les épisodes passés en suivant les liens.
jeudi 07/04 : Le Camion-bibliothèque de l’ASET – 3 questions à Laure Montaigne, lectrice-animatrice de l’ASET (Association pour la Scolarisation des Enfants Tsiganes)
jeudi 19/05 : Les personnes allophones – 3 questions à Luce Guillerm de LA CLÉ
jeudi 26/05 : Apprendre à lire le français quand on vient de l’étranger – 3 questions à Luce Guillerm, de LA CLÉ
jeudi 02/06 : La Bibliothèque sonore et ses audio-lecteurs – 3 questions à Irène Lautier, responsable de la formation des Donneurs de Voix à la Bibliothèque sonore de Lille
jeudi 09/06 : Les personnes âgées et la lecture – 3 questions à Juliette Campagne, fondatrice de Lis avec Moi, lectrice bénévole
En manque de bonnes nouvelles ? Les élèves du collège Anne Frank de Lambersart(59) ont récolté plus de 4000€ pour aider l’association Lis avec Moi à multiplier ses lectures en EHPAD. Ça fait plaisir, non ?
Delphine Sauvage, avec toute l’équipe de Libre comme Lire, s’est appuyée sur sa double casquette de présidente et de professeur de Lettres en collège pour imaginer et mettre en œuvre, dans son établissement d’exercice d’abord, une opération de sensibilisation et d’engagement des élèves au profit du partage de la lecture. Sensibilisation des élèves, choix d’une action à soutenir, vente de cases de tombola et finalement, jeudi dernier un chèque de 4119€ a été remis à Isabelle Sagnet, directrice de Lis avec Moi. C’est depuis sa position d’initiatrice et d’observatrice privilégiée que Delphine nous parle de cette aventure et des enseignements qu’elle en tire.
Delphine Sauvage tirant le gagnant de la tombolaIsabelle Sagnet, Directrice de Lis avec moiPaul, en 6è Athéna, a vendu 143 cases de tombola !
Le récit de Delphine Sauvage, Présidente de Libre comme Lire
«Les profs ont à cœur de transmettre des valeurs»
Embarquer tout un collège dans une opération de solidarité, avec tout ce que ça suppose de gestion, d’organisation, de travail supplémentaire, dans un contexte de crise sanitaire, avec son lot de fatigue et de désorganisation, et en plus au profit d’une cause – la lecture – qui parait si peu évidente ou urgente… beaucoup n’y croyaient pas !
Et pourtant, il n’a pas été difficile de convaincre la principale, puis tous les collègues, de se lancer dans l’aventure. Et dans chacune des deux-neuf classes du collège un enseignant a mené une réflexion sur les enjeux de la lecture, et s’est colleté le travail fastidieux de gestion des planches de tombola… avec le sourire !
Parce que – cette aventure le montre une fois de plus – les enseignants ont des valeurs, et que pour les transmettre, ils sont prêts à bien des efforts !
«L’exercice citoyen passionne les élèves»
Pour choisir l’action que le collège allait soutenir, le Conseiller Principal d’Éducation et moi avons fait appel aux délégués du Conseil de Vie Collégienne. Une quinzaine d’élèves, réunis trois heures pour découvrir le principe des Grandes Causes Nationales, réfléchir aux enjeux de la lecture et découvrir l’empêchement de lire mais aussi, dans le même temps, le travail des associations qui le combattent. Trois heures pendant lesquelles les élèves ont réfléchi, débattu, tranché et cherché à convaincre leurs camarades des autres classes par l’intermédiaire de petites vidéos. L’occasion de quelques belles expériences citoyennes aussi.
«Qui, d’après vous, sont, aujourd’hui en France, les personnes qui n’ont pas accès à la lecture ? Les élèves avaient pensé à presque tous les empêchés de lire, mais pas aux personnes très âgées…»
Ainsi, quand je leur avais demandé « Qui, d’après vous, sont, aujourd’hui en France, les personnes qui n’ont pas accès à la lecture ? », les élèves avaient pensé à presque tous les empêchés de lire, mais pas aux personnes très âgées… et c’est justement la lecture en EHPAD qu’ils ont voulu finalement défendre. J’y vois une preuve de grande ouverture d’esprit, d’une réelle prise de conscience.
Pour autant, certains élèves auraient préféré soutenir un travail en direction des personnes d’origine étrangère, ou malentendantes. Il a fallu débattre, avancer des arguments, écouter ceux des autres, et finalement non seulement accepter la décision collective, mais encore la porter, quand bien même elle ne correspondait pas à son propre choix. Et je dois dire que j’ai été particulièrement satisfaite de voir Timothée, un de mes élèves, qui avait ardemment défendu une autre association, assister avec enthousiasme à la cérémonie de remise de chèque à Lis avec Moi.
L’intelligence, la générosité, le sens du bien commun des élèves en remontreraient à plus d’un !
«Le rapport à la lecture mérite d’être réinterrogé à l’école, et peut-être réenchanté»
Dans chaque classe, on a discuté des bienfaits de la lecture, des obstacles qui naissent de sa non-maitrise, de ce à côté de quoi on passe quand on n’y a pas accès. C’était vraiment intéressant.
La lecture, à l’école, est partout. C’est quelque chose qui est là, qui va de soi, qu’on n’interroge même plus. Une sorte de fausse évidence. Il faut lire. On lit. C’est comme ça. La lecture à l’école est un objet de travail, de maitrise technique. C’est aussi un support d’apprentissage, dans toutes les disciplines. Un passage obligé, parfois synonyme de corvée ou de difficulté. En rappelant que tout le monde n’a pas accès à la lecture, on en refait une ressource précieuse, une chance.
«Travailler avec une association apporte un souffle nouveau»
Bien entendu, l’association Lis avec Moi a tenu à participer à ce travail sur la lecture dans notre collège, et Anne-Sophie Rouanet, lectrice-formatrice, a accompagné des élèves de sixième un peu fragiles en lecture, ainsi que des élèves du Conseil de Vie Collégienne volontaires, à la préparation puis la lecture de textes à des résidents de l’EHPAD voisin. Une très belle expérience (citée dans la Voix du Nord, le grand quotidien des Hauts de France), exigeante, mais riche d’échanges, de fierté, qui va se poursuivre l’an prochain puisque toutes les parties prenantes, collège, EHPAD, association, en redemandent !
«La lecture, un trésor à partager»
Finalement, ce que nous avons expérimenté, avec ce premier collège, c’est bien que la lecture est un trésor. Un trésor qui nous a grandis et qu’on a eu plaisir à partager. Au sein de notre collège, avec les personnes âgées voisines, avec Lis avec Moi.
Un trésor que nous vous invitons à votre tour à faire redécouvrir à vos élèves, dans vos établissements (découvrez comment), avec d’autres associations et d’autres publics bénéficiaires. Pour toujours plus de partage. Et, bientôt, d’autres bonnes nouvelles !
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